Un peu d'hémoglobine... [PV Jess]

Je marchais le long de l'allée fleurie (quoique très classique) de l'hôpital, en me demandant, une nouvelle fois, si cette expédition n'était pas un peu trop risquée. Pourtant, à la base, l'idée était bonne : le conseil de la ville, réputé pour un être formidablement anti-vampire depuis 1864, commençait à se douter de quelque chose à cause des très nombreux corps vidés de leur sang retrouvés un peu partout, victimes tragiques de "bêtes sauvages". Certains se croyaient vraiment tout permis... cacher les corps n'était pourtant pas si difficile ! Enfin, j'en avais conclu qu'alarmer d'avantage le Conseil n'était pas très judicieux et qu'il valait mieux prendre ses précautions en cas de crise. Pour le moment, se nourrir d'humains sans les tuer suffirait sans doute, mais j'étais certaine qu'un temps viendrait où nous aurions besoin de nous faire oublier... D'où cette petite visite que j'avais projeté de faire à la réserve de sang de l'hôpital. Un projet honorable, sans aucun risques pour les humains, dont j'étais certaine que même Stefan aurait approuvé. Du moment que je ne tuais personne, il ne se plaindrait pas, à mon avis. Mais il n'empêchait que la perspective de me nourrir exclusivement de sang conservé dans un frigo ne m'emballait pas des masses.

Je savais le hall désert grâce à mes fréquentes observations avant de passer la haute porte vitrée. Il était effectivement plus simple de n'avoir à effacer la mémoire qu'à la secrétaire, laquelle, je l'avais préalablement vérifié, était en possession des clés de tout l'hôpital - et donc de la réserve de sang. Je n'aurais aucun mal à la convaincre de m'y conduire et de me laisser me servir tranquillement... Mais j'espérais ne pas avoir à mettre trop à l'épreuve mon self-control en présence de dizaines d'humains, en passant dans les couloirs embaumés par l'odeur du sang. Pas que je ne puisse pas tous les tuer, mais comment justifier un tel massacre ? Donc non, définitivement, ce n'était pas une excellente idée. Mais c'était la seule que j'avais.

Je poussai la porte et pénétrai dans le grand hall d'entrée au carrelage impeccable et aux teintes qui se voulaient apaisantes - et que je trouvais personnellement un peu défraîchies. Derrière son large bureau, la secrétaire, une grande femme en blouse blanche, aux cheveux trop blonds pour être naturels et aux ongles cramoisi, tapait sur son clavier avec un regard endormi. Je jetai un coup d'oeil à l'horloge accroché au dessus de l'ascenseur, au fond de la pièce. Il n'était pourtant pas si tard, bien que la nuit fusse déjà tombée. A peine dix-huit heures. Je m'approchai d'elle, remarquant au passage son badge orné de l'inscription "Miss Cole - Sercrétaire". Lorsqu'elle leva les yeux de son écran pour m'interroger du regard, je fixai immédiatemment mes iris dans les siens, d'un joli vert pomme - des lentilles teintées, apparemment.

- Bonjour, la saluai-je avec un sourire poli (ce à quoi elle ne répondit pas). Je souhaiterai aller voir la réserve de sang. Vous m'y emmenez ?

La fille acquiesça sans me quitter du regard, puis se leva en prenant un trousseau de clés au passage. Je la suivis dans un dédale de couloirs heureusement déserts, et empruntai à sa suite un escalier assez raide qui débouchai sur une porte grise. Elle la dévérouilla et l'ouvrit avant d'y rentrer. Je m'y engouffrai après elle et lui suggérai de me laisser prendre quelques poches de O négatif. Après avoir fourré mes provisions dans mon grand sac à main, je plantai à nouveau mes yeux dans son regard vide.

- Vous allez ressortir, fermer la porte et oublier totalement ce que vous venez de faire, moi comprise. Vous êtes allée au distributeur pour aller vous chercher un café.

- Je suis allée au distributeur me chercher un café, répéta-t-elle d'un ton atone.

- Bonne fille, approuvai-je en m'éclipsant.

Alors que je regagnai le hall, j'aperçu une silhouette familière se dessiner au détour d'un couloir. Jess ? ça alors ! Je n'aurais jamais pensé rencontrer mon petit sorcier ce soir-là... Puis la pensée qu'il était peut être blessé m'effleura et je commençai à m'inquiéter, pas certaine d'être en mesure de me contrôler. Pour autant que je sache, il ne savait pas que j'étais un vampire et je ne tenais pas à le détromper. J'avais suffisamment eut du mal à le convaincre de me faire un tantinet confiance... Mais ce garçon pouvait se montrer si surprenant, parfois !

Ça faisait bien deux heures que j'étais dans cet hôpital. Pourquoi j'étais venu? Pour assister des gens jusqu'à leur mort et abréger les souffrances d'autres. Dis comme ça, je pourrais passer pour mère Thérésa. Mais c'est presque ça, c'est un geste très charitable dans le fond. Et puis je suis peut-être un peu dérangé. Je crois que c'est ça la vraie raison, je suis fou à lier. Bref, tout ça m'est tellement épuisant! J'ai bien du "statufier" une dizaine d'infirmières et d'infirmiers depuis que je suis ici. Sans parler de tous les patients.. Et maintenant j'attends que cette petite vieille mourante que j'ai immobilisé s'éteigne. Je vous explique, quand j'immobilise quelqu'un toute forme de douleur morale ou physique s'en va. Mais le mal continue d'opérer... J'ai immobilisé cette vieille pour qu'elle ne souffre plus mais je ne peux pas empêcher sa mort. La mort est inévitable, même un sorcier ne peut rien y changer. Elle était donc étendue dans son lit d'hôpital, parfaitement immobile, et je guettais "sa mort qui approchait à grands pas" pour réutiliser les termes de l'infirmière à l'autre bout de la pièce, immobile elle aussi. Et effectivement, la mort approchait à grands pas, je dirais même qu'elle courait puisque "la petite machine à bip" s'époumonait dans un bip continu et particulièrement désagréable. Je me leva d'un bond et sortis de la chambre en m'assurant avoir désimmobilisé les deux femmes, l'infirmière et la petite vieille qui était morte... Ou presque.

En tout, elles avaient du m'apercevoir un quart de seconde. Ni vu, ni connu! C'est que je m'améliore. Même si c'est particulièrement glauque, je ne pouvais m'empêcher d'être fier de ce que j'avais fait. Et ça me permettait de m'entrainer à ma guise tout en effectuant une bonne action. Merveilleux, n'est-ce pas?

Je déambulais maintenant discrètement dans les couloirs de l'hôpital, cherchant un distributeur histoire de manger un petit truc. Bingo! Avec les quelques pièces que j'avais sur moi, je m'acheta un mars que je dévora. C'est fou comme tous ces efforts m'affamaient! Et puis, je me faufila jusqu'au secrétariat. La secrétaire n'était plus là. Ce n'était pas plus mal, au moins, j'avais le champ libre pour fouiller les dossiers des malades de cet hôpital. Je choisis un dossier au hasard. Lila James... Admise à l'hôpital pour une banale opération, on lui enlève l'appendicite... Bof. Alors que je reposais le dossier, je vis la secrétaire ressurgir et puisqu'elle ne m'avait pas remarqué, je décida de reposer vite le dossier et de m'en aller vite fait. Sauf qu'en me précipitant pour le reposer, je me coupa l'index. Génial. Il fallait être doué pour se couper avec des feuilles de papier. Sorcier... Mon œil ouais! Bref, je passa devant la secrétaire qui ne manqua pas de me regarder bizarrement et de me poser une question que je n'écouta pas et à laquelle je ne répondis par conséquent pas. Elle voulait sans doute savoir ce que je faisais ici. Peu importe, elle n'insista pas alors je ne pris pas la peine de me justifier.

Je cherchais maintenant des toilettes. Je passa par le hall, c'était là qu'on pouvait y voir les indications qui nous menaient aux toilettes. C'est là que je l'aperçus. Kayla... Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire là?! Guidé par ma curiosité, je m'approcha d'elle et, arrivé devant elle, je la salua sans penser qu'elle aussi, risquait de me demander ce que je faisais ici et que je n'avais aucune raison valable...

- Que fais-tu ici?

Jess m'apperçu et s'approcha de moi. Je fis défiler dans mon esprit toutes les justifications que je pourrais donner concernant ma présence dans cette hôpital, mais j'étais distraite par l'odeur qui flottait dans l'air... Odeur qui se faisait de plus en plus forte au fur et à mesure que le jeune homme s'approchait de moi. J'identifiai sa provenance en une seconde. Jess avait une entaille à l'un de ses doigts et le sang perlait, terriblement tentateur. Je me forçai à détourner le regard et à respirer profondément, évacuant ma soif du mieux que je le pouvais.

- Que fais-tu ici? me demanda Jess en arrivant devant moi, après m'avoir saluée.

Oho. Pile la question qu'il ne fallait pas poser. Je réfléchis à toute allure essayant vainement de trouver une excuse potable expliquant pourquoi j'étais à l'hôpital, avec un sac à main rempli de poches de sang sous le bras. Puis, je me rendis compte que lui non plus n'avait aucune raison évidente de se trouver là... excepté si son doigt était à ses yeux une blessure assez grave pour aller aux urgences, mais ce n'était pas vraiment son style. Ma curiosité fut piquée. Mon apprenti sorcier aurait-t-il des choses à cacher ? Je refoulai ces pensées dans le fond de mon esprit, tentant plutôt de faire bonne figure devant son air intrigué.

- Je rendais visite à quelqu'un. La cousine de ma mère, improvisai-je (lamentablement, il faut bien l'avouer). Et toi ? Tu fais du bénévolat ? Ou une oeuvre de charité ? Ce serait bien ton genre...

Je changeai de sujet le plus vite possible en le taquinant, espérant qu'il réagirait à ma pique et oublierait de me questionner plus longtemps sur les raisons de ma venue... Je savais qu'il pouvait se montrer étonnament perspicace, à l'occasion. Ce n'était donc pas, d'un point de vue objectif, une très bonne fréquentation pour moi... Mais enfin, il m'avait paru assez puissant lorsque je l'avais surpris en train d'utiliser ses pouvoirs pour la première fois. J'aurais aimé qu'il recommence, que je puisse évaluer ses véritables capacités, mais il se cachait bien. J'aurais aimé l'utiliser - avoir un sorcier à sa disposition n'est jamais négligeable - mais plus je le connaissais, plus je me disais que le manipuler ne serait pas simple. Pourtant, je ne tenais pas à recommencer à l'ignorer... Je commençais presque (chose encore plus étrange) à l'apprécier. Les sentiments humains refaisaient surface peu à peu, et cela ne me plaisait pas trop. Mais qu'aurais-je pu y faire ?

- Je rendais visite à quelqu'un. La cousine de ma mère. Et toi ? Tu fais du bénévolat ? Ou une œuvre de charité ? Ce serait bien ton genre...

Je lorgna Kayla d'un œil perplexe. La cousine de sa mère... Avais-je rêvé ou elle semblait hésitante en disant ça? Je pouvais le vérifier... Mais j'avais d'autres chats à fouetter. Elle venait de me retourner la question. Que pouvais-je dire? Confirmer ce qu'elle avait suggéré? Non. Hors de question. Elle penserait que je suis encore plus fleur bleue que je ne le suis déjà. Alors, narquoisement, je souris et je lui montra mon horrible blessure.

- Mon doigt... Je perdais tellement de sang que j'ai accouru ici...

J'avais positionné mon doigt tout près de son visage avant de me rendre compte que ce n'était certainement pas très poli. Je le retira donc rapidement et enchaina pour confirmer les doutes que j'avais eu un peu plus tôt.

- Ce n'est pas trop grave pour la cousine de ta mère au moins? Si t'as besoin d'en parler...

J'ai préféré être discret et ne pas lui montrer que j'avais du mal à la croire. J'ai toujours eu du mal à faire confiance aux gens... Surtout au jolie jeune fille. Et intelligent qui plus est. Il faut toujours se méfier des autres et baisser ma garde ne fait pas partie de mes habitudes. Qu'y puis-je? Je suis comme ça, j'ai appris à être méfiant, la vie ne fait généralement pas de cadeaux où gens qui pas assez méfiant. Mais bon, d'un autre côté, qu'est-ce qu'elle pourrait avoir à me cacher? Rien, certainement... Alors pourquoi je m'inquiétais? A ce stade, était-ce encore de la méfiance ou plus de la paranoïa?

- Mon doigt... Je perdais tellement de sang que j'ai accouru ici...

Je le toisai avec scepticisme, très peu convaincue par sa justification. Soit il se fichait de moi, soit il ne voulait pas me révéler la véritable raison qui l'amenait dans ce lieu... Assez intriguant. Je projetai de le suivre pour découvrir ce qu'il me cachait, ce qui de la part d'un sorcier pouvait se révéler très intéressant. Mais il se mit alors à agiter son index dans ma direction pour me narguer et je fourrai toutes mes questions au placard, subitement affolée à la vue de la simple goutte de sang qu'il roulait sur son doigt. Le contrôle que je devais exercer sur moi me mettait les nerfs à vif. Je laissai alors "malencontreusement" tomber mon sac et me baissai pour le ramasser, cachant mon visage derrière un rideau de cheveux blonds pour qu'il ne le voie pas s'altérer de manière assez effarante, ni mes yeux virer au rouge.

* Calme toi, calme toi * m'ordonnai-je. *Tu t'es nourrie pas plus tard qu'hier... Tu n'as pas envie de boire son (je butai mentalement sur le mot "sang" et me corrigeai.) Tu n'as pas envie de l'attaquer. Tu le regretterais si tu le tuais. Inspire, expire, tout va bien...*

Je me redressai, suffisemment calmée pour lui faire face sans vouloir lui sauter à la gorge. J'étais devenue assez bonne à ce petit jeu. Entre temps, Jess s'était sas doute rendu compte que son geste était peut être un peu puéril, et il avait retiré son doigt.

- Ce n'est pas trop grave pour la cousine de ta mère au moins? s'enquit-il. Si t'as besoin d'en parler...

Etait-ce mon imagination où il paraissait un peu méfiant, lui aussi ? En tout cas, je lui adressai mon plus beau sourire pour lui répondre :

- Non, ne t'inquiète pas. Juste un petit malaise. Elle est assez âgée... Enfin, j'imagine qu'elle ne va pas tarder à sortir.

Je notai dans un coin de ma tête de ne pas oublier d'aller hypnotiser une vieille dame du coin pour la persuader que j'étais sa petite nièce. Avec le côté un peu fouineur de Jess, cette précaution ne serait sans doute pas de trop.

- Et ta blessure à toi, le héros ? J'espère qu'elle ne te fais pas trop souffrir... persiflai-je.

Kayla laissa tomber son sac. J'ai été extrêmement tenté de l'immobiliser et de récupérer son sac pour lui ramasser à sa place mais je n'en fis rien. Si quelqu'un d'autre me voyait, je serai dans une merde internationale. Kayla, elle, sait. Elle sait que je suis un sorcier. Raison pour laquelle je préfère avoir des liens amicaux avec elle, si elle ouvrait sa belle bouche de blonde pulpeuse, je serai dans la merde internationale dont je vous parlais un peu plus tôt. Et puis, j'ai appris à l'apprécier.

- Non, ne t'inquiète pas. Juste un petit malaise. Elle est assez âgée... Enfin, j'imagine qu'elle ne va pas tarder à sortir.

Hum, quand elle serai partie, je pourrais toujours aller vérifier et chercher une petite vieille admise pour un malaise. Non, c'est du délire. Fais preuve de bon sens Jess et fais-lui confiance. Après tout, tu peux, tu la connais et tu l'apprécies bon sang! ... Non. J'irais vérifier et si jamais ce qu'elle dit est vrai, je pourrais lui faire confiance. C'est raisonnable, non?

- Je suis désolé.

Je n'avais pourtant pas l'air du tout désolé. Je n'arrivais pas à faire preuve de compassion. Tout simplement parce que je ne compatissais pas. J'aurais aimé. Mais ça m'était impossible. Et puis, ça n'avait pas l'air d'énormément l'atteindre alors où est le problème?

- Et ta blessure à toi, le héros ? J'espère qu'elle ne te fais pas trop souffrir...

Je fis mine de souffrir le martyre et m'animant comiquement, je lui répondis.

- A vrai dire... La douleur est insupportable. Dieu sait si je pourrais y survivre.

Puis, reprenant mon sérieux, je repris.

- Bon, je dois t'avouer, je ne suis pas venu pour ça. J'étais dans le coin et j'avais une envie irrésistible de mars... Quel meilleur endroit qu'un hôpital pour se nourrir? Je trouve finalement cet endroit charmant. Tellement charmant que j'allais tester leurs toilettes. Je t'aurais bien proposé de m'accompagner mais... Je crois que c'est bon, te voir m'a fait passer toute envie de me soulager.

Des fois, quand je parle, il me devient impossible de m'arrêter. Ce qui fut le cas pour ma ma tirade sur les mars, l'hôpital, les toilettes... Pourtant, d'habitude, je préfère de loin répondre par des monosyllabes ou, au pire des cas, par des phrases de six mots maximum. Mais ça n'est pas un avantage. Quand je parle à peine, les gens me trouvent bizarres et quand je parle trop, les gens me trouvent fou. Étant incapable de trouver un juste milieu, je suis donc un mec bizarre et fou.

Je retins mon souffle lorsqu'il me dévisagea avec suspicion après mon mensonge, et j'eus peur qu'il me démasque. Il avait toujours cet air si bizarre... quelque chose d'indéchiffrable. Je mentais bien, je le savais. Tout y était : le ton, ni trop nonchalant ni trop tendu, le regard franc sans excès d'innocence, la posture naturelle, ni crispée ni nerveuse... Je m'étais si souvent attelée à ce genre d'exercice que j'étais devenue une experte. Mais lui me rendait mal à l'aise. Peut être que les sorciers sentaient ce genre de chose. Ou alors, ce n'était que lui... En tout cas, je me méfiais, et, plus important, lui aussi.

- Je suis désolé, me dit-il.

Je ne pus m'empêcher de penser qu'il n'avait pas l'air désolé du tout. Mais pouvais-je le lui reprocher ? Je n'avais moi-même pas vraiment fait grand cas de l'état de la "cousine de ma mère". Alors, c'était sans doute trop lui demander de faire preuve de compassion. Il répondit à mes sarcasmes par une expression dolente.

- A vrai dire... La douleur est insupportable. Dieu sait si je pourrais y survivre.

J'étouffai un gloussement. Ce garçon avait le mérite de me faire rire. Il aurait pu faire une carrière d'acteur comique sans problème. Il enchaîna immédiatemment en reprenant (faussement, j'en étais presque sûre) son sérieux :

- Bon, je dois t'avouer, je ne suis pas venu pour ça. J'étais dans le coin et j'avais une envie irrésistible de mars... Quel meilleur endroit qu'un hôpital pour se nourrir? Je trouve finalement cet endroit charmant. Tellement charmant que j'allais tester leurs toilettes. Je t'aurais bien proposé de m'accompagner mais... Je crois que c'est bon, te voir m'a fait passer toute envie de me soulager.

J'hésitai entre le rire et l'agacement. Cette histoire était invraisemblable... Il devait sûrement s'en rendre compte ! J'optai pour l'humour et répliquai sur le même ton :

- Garde tes allusions peu subtile pour toi, Jess. Tu sais bien qu'aucune filles ne voudrait te suivre dans des toilettes masculin... A la rigueur, propose plutôt ceux pour femmes. Question de principe. Allez, sérieusement, tu n'es venu ici que par incapacité à résister aux appels des mars ? C'est assez indigne de toit, vraiment.

Sujet: Re: Un peu d'hémoglobine... [PV Jess]