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Dawn Rose Williamson [FINI]

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MessageSujet: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 18:25


Dawn Rose Williamson

6 ans • Anglaise • Humaine {spéciale}
Sauvageonne- Jalouse - Mignonne






“ IT'S JUST MY HISTORY"

Ho, je ne croie pas que vous ête assez sage pour avoir mon histoire ^^



“ I'M JUST LIKE THAT"

Caractère :

"Dawn est un sacré petit bout de femme ! Elle a son caractère. Elle ne tient sûrement pas ça de son père, qu'est doux comme un agneau avec des manières d'anguille quand il est acculé. Ce doit être sa maman qui lui a refilé cet entêtement buté, ces froncements de sourcil d'un sérieux de grande, ces moues dédaigneuses sur sa toute petite bouche. C'est une louve, la gamine : elle a des manies de sauvageonne, elle se méfie de tout et se cache des inconnus. Faut dire qu'elle a pas été gâtée par la vie, et que c'est sûrement mieux comme ça. Moi qui ait été accepté par la sauvageonne, j'peux vous assurer qu'une fois domestiquée c'est un amour de bébé. Elle est vraiment trop mignonne, à vous consoler dès que vous avez pas le moral, à s'égayer d'un rien et à vous faire découvrir le monde avec son regard d'enfant. C'était comme si j'avais été bigleux toutes ces années et qu'en me tirant impatiemment sur la manche elle m'ouvrait les yeux... Elle tient tête à ceux qui la provoquent, et elle se change en furie si on la force à quoi que ce soit ; toujours sur la défensive, elle attaque pour cacher ses plaies. Je sais que derrière son calme de grande dame c'est un bébé qui pleure. Je le sens quand elle me demande de dormir avec moi, les joues humides de son cauchemar, je le sens quand elle s'endort épuisée sur mes genoux, je le sens quand elle fuit les autres pour ne plus jamais souffrir. Les gens bavent sur mon dos en m'appelant pédophile et profiteur. J'le sais, ils me disent rien mais j'l'entends. Rien à foutre de ce qu'ils pensent. Cette petite m'a donné sa confiance et je l'aime comme si c'était ma fille."

Description physique :

"Y a des ordures qui disent que quand je la regarde, ça se voit que j'abuse d'elle. Bande d'ignares. Si j'la regarde, si j'peux pas m'en empêcher, c'est parce qu'elle est belle ! Elle est magnifique cette petite, est-ce que je suis le seul qui s'en rend compte ? Elle a des longs cheveux blonds très fins, fins et fragiles, et quand je les prend dans mes mains pour en faire des nattes j'ai l'impression d'essayer de tisser de l'eau. Ils sont d'un blond presque blanc, avec des reflets roux en automne. On dirait un ange. Surtout quand elle dort, en fait. Quand elle est pelotonnée dans le vieux canapé, la vieille couverture sur son frêle petit corps de bébé, avec ses mains grêles à moitié ouvertes à côté de son visage détendu. Ouais, quand elle est endormie, elle est toute paisible. On ne voit pas ces beaux yeux verts, mais avec quelques mèches folles qui frisent sur son front, sa bouche formant un baiser muet, son nez minuscule et ses joues pleines, elle est incroyablement attendrissante. Ces p'tits yeux montrent ce qu'elle a vécu, ce qu'elle vit encore ; Dieu sait que quand elle se méfie, se vexe ou réfléchit, ils sont plus durs que la terre desséchée. Pourtant quand elle est contente, il n'y a rien de plus agréable à admirer ; son sourire enfantin, son rire cristallin, le pétillement de ses iris pâles... Je l'aime. Je sais qu'il faut pas, que c'est pas la mienne, mais j'l'aime cette enfant. Pourvu qu'on la reprenne jamais !"

Loisirs :

"Dawn est minuscule ; une vrai fée cette petite ! Elle se briserai comme du verre si le vent soufflait trop fort, et elle me suit partout en voulant tout faire à ma place ! Que ce soit dans le tracteur, pour labourer les champs, ou dans la bergerie pour traire les chèvres, elle passe son temps à observer, imiter et surpasser le moindre de mes gestes. Elle a une authorité naturelle avec les animaux qui me fait bien rire. Vous la verriez avec les oies ! Le jar lui obéit sans discuter alors qu'il pourrait lui arracher le nez, s'il le voulait. Elle ne lit pas encore, mais elle aime bien qu'on lui raconte des histoires. Moi qui suis pas bien intelligent, je peux que lui bafouiller ce que Betty disait aux p'tits avant de dormir, ou celles qui m'ont bercé moi. Elle écoute tout et elle pose des questions avec un grand sérieux. Des questions que, ben, moi, je me retrouve comme un con parce que je vois pas quoi lui répondre. Des questions qu'un enfant heureux ne poserait pas."

Aime & Aime pas :

"Dawn n'aime pas les bonbons. Dawn n'aime pas le rose. Dawn n'aime pas les robes de princesse, les princesses, et jusqu'aux histoires de princesse. La petite me fait toujours rire quand elle dit aux autres enfants que "leur comportement puéril la désappointe au plus haut point". Même moi je comprends pas toujours ce qu'elle dit, alors des mômes de six ans... Sa mère l'a dégoutée de l'enfance, alors que voulez-vous, elle fuit ses meilleures années. J'ai essayé de lui faire aimer la vie, parce qu'après tout, c'est ça qui m'a sauvé. J'fais tout pour qu'elle soit bien, et sans m'vanter je crois que j'me débrouille pas trop mal. Elle dévore les livres qui trainent dans la maison, que ce soit les manuels sur la construction d'une étable ou Madame Bovary. C'est dingue ça. Au double de son âge j'en avais pas lu un seul ! Quand je lui ai offert un chiot pour Noël, je l'ai pas reconnu. Elle faisait tellement son âge... C'est son meilleur ami, ils sont toujours fourrés ensemble, et quand elle va à l'école il erre un quart d'heure devant la porte à sa recherche. C'est un border collie, un bon berger. Il prendra soin d'elle. Wish qu'elle l'a appelé. Elle a jamais voulu me dire pourquoi...
Quand on se promène tous les deux, c'est drôle, c'est comme si la gamine reprenait sa respiration. Comme si elle était coincée sous l'eau et venait seulement de remonter à la surface. Alors je l'emmène le plus possible, tous les jours si je peux. On emmène le chien et je la mets sur le dos de la jument. Des fois elle veut descendre et se met à courir partout en riant sans raison. J'crois que c'est ça dont elle a besoin ; rire, se détendre, ne plus penser à rien, être léger. Elle en a si peu eu l'occasion jusqu'ici... Elle déteste me voir fumer. J'fais c'que j'peux pour pas la gener, mais quand elle me voit, c'est toujours le même regard, et elle me fixe si longtemps comme ça que j'en jète ma cigarette. C'était comme si elle prenait un drôle de goût... La gamine aime bien quand on fait du feu dans la cheminée, et avant, chercher du bois pour le feu, faire des boules avec le papier journal. L'autre fois au téléphone son père me demandait si elle n'était pas trop capricieuse, avec des désirs au-dessus de mes moyens. J'ai regardé sa fille faisait cuire des marshmallows avec l'air de quelqu'un qui lance une fusée et j'me suis dit : pauvre homme. C'est lui qui devrait être à ma place et il s'en rend meme pas compte."

Don :

"Y a très peu de gens sur cette vieille terre qui savent ce qu'a la petite, en fait. Faut dire que c'est pas le genre de choses qu'on ébruite. Au début j'y ai pas cru. J'croyais que c'était les fantasmes débiles d'une mère complètement cinglée, des mensonges de toubibs sans scrupules, et d'un père crédule. Pour en avoir été témoin j'vous l'assure : c'est la vérité.
Les médecins disent que Dawn produit naturellement une substance inconnue qu'ils ont appelé ambroisine. Comme j'comprenais pas on m'a expliqué que l'ambroisie était une boisson divine dans la mythologie grecque. Quel rapport ? vous me direz. Ben cette molécule-là a un effet boeuf sur le corps humain. Vous voyez la drogue ? C'est une drogue puissance mille. Elle se transmet par l'odorat, du coup quand on est proche d'elle on se sent paisible, détendu, optimiste. Mais aussi par les pores de la peau, et on suppose aussi par la salive et le sang. Son corps en produit tellement que ça embaume l'air autour d'elle, vous vous rendez compte ? Ils disent que c'est une défaillance, une erreur génétique, comme si c'était une tarée. Le problème c'est que quand elle vous touche (ce qui explique pourquoi elle fuit tout le monde) vous êtes... J'sais pas moi, au Nirvana, au paradis, à cent milles lieues du monde réel. Ils appellent ça "le bonheur, c'est à dire un état de contentement maximal dans la vigueur, la durée et la richesse." En gros t'es aux anges, béat, guéri de tout les maux du monde, et tant qu'elle te touche tu restes comme ça. Il parait qu'elle attire les dépressifs, les suicidaires, les malheureux quoi. Comme un aimant. Genre ils ne peuvent pas s'empecher de graviter autour d'elle. J'le sais j'lai vu quand on est tous les deux. Ils s'en rendent pas compte mais une part d'eux doit avoir soif de tout ce bonheur qu'elle donne et qu'ils n'ont pas. J'les emmerde, on touche pas à la petite. En tout cas ça a pourri sa vie dès le départ. Les toubibs disent que l'ambroisine est une molécule instable. Ca explique ce qui s'est passé avec sa mère ; la petite était dans un tel état si mauvais que, système défensif ou dysfonctionnement par faiblesse, son corps a produit une substance bâtarde. Depuis sa mère est dans un hopital psychiatrique dont on ne sait pas si elle sortira ; elle fait une profonde dépression... C'est ça qui arrive aux fous qui veulent le bonheur aux dépens de celui qui le procure..."

“ BEHIND THE COMPUTER"





PSEUDO :
AGE :
AVATAR PRIS :
COMMENT AS TU ATTERI ICI :
CE QUE TU PENSES DU FORUM :
FICHE : [] Terminé [] En cours
UN PETIT MOT :






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Dawn Rose Williamson [FINI] _
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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 18:26

Histoire


• Partie II



Everybody can be God, but few people are really good.



Dawn Rose Williamson [FINI] 25924610305d28b441a3o



L'enfant fut bien sûr gardée par ses parents. Personne ne sut en dehors de l'hôpital ce qui s'était passé, et l'extraordinaire nouveau-né fut emmené à l'extérieur comme n'importe quel héritier en langes. M. Williamson vit sa fille le vendredi qui suivit et la trouva très bien constituée ; il fit d'ailleurs aimablement remarquer à sa compagne qu'il serait mal vu qu'elle néglige son travail plus longtemps pour elle, toute maternelle qu'elle fut. S'il avait raison sur le premier point, il avait tort sur les raisons qui maintenaient son épouse à la maison. Ce n'était pas par amour que Mary n'avait pas repris ses tournées, ses réunions et ses exhibitions même après une semaine de repos mérité. C'était uniquement pour elle...
Ce fut au bout de quatre jours que la nourrice, bravant l'interdit ultime, osa pénétrer dans la chambre nuptiale. On l'avait engagée pour s'occuper d'un enfant dont elle n'avait seulement pas caressé les cheveux ; elle avait attendu, attendu, sagement dans la pièce rose et blanche qui était d'un silence de tombeau. Elle était venue aux heures prévues et repartie aux heures dites, en saluant à voix basse une maîtresse cloîtrée dans ses appartements. Quand, au bout du troisième jour, elle avait fini par toquer timidement à la porte jusqu'à entendre une voix, et qu'elle avait demandé à faire son travail, on l'avait si furieusement insultée et menacée que la pauvre femme en avait bondi de frayeur. Le démon s'était-il engouffré dans cet endroit cloisonné ?
Tandis que ses mains prudentes écartaient silencieusement la porte, la nourrice faisait maints efforts pour se préparer à ce qui allait suivre. Pourtant, lorsque l'étouffante atmosphère, telle un brouillard épais, lui sauta à la figure, elle ne put retenir un gémissement. L'air empestait la sueur, la crasse, et des tas d'autres odeurs acides, agressives ou pernicieuses qui secouèrent son estomac. La nourrice vit les volets fermés, qui ne laissaient passer que de très minces rais de lumière, et les reliefs de repas salissant la moquette blanche. Elle vit une silhouette sombre prostrée sur le lit - en s'approchant, elle découvrit l'horreur.
Le bébé gisait entre les bras avides, les yeux plissés, la bouche entrouverte. Il était effroyablement maigre et n'avait plus rien de vivant. La jeune femme porta les mains à sa bouche, luttant pour ne pas hurler ni pleurer. Elle toucha la peau anormalement froide du bébé. Le sein découvert de la mère laissait entendre qu'elle avait peut-être consenti, quelques fois, à le nourrir ; quand à l'immonde parfum qui montait du lit, il ne laissait aucun doute sur le reste des soins apportés par Mary. Effondrée, la nourrice sortit en titubant et se précipita vers le téléphone.

Quand les pompiers voulurent réveiller Mme Williamson, ils ne reçurent que des gromellements et des gestes vagues. Elle fuit la lumière en gémissant et les menaça d'une voix faible pour leur intrusion intempestive dans un domaine privé. Puis ils voulurent prendre le bébé. Et la diablesse se déchaîna...

*




- Tobby ! T'es venu me voir ?
- J'ai entendu dire que t'étais venu chez les Williamson, répondit l'homme en s'avançant dans l'allée pour lui serrer la main. J'viens de vendre six beaux poulets à leur cuisinier, et je prenais ma bière chez John's quand on m'a dit que mon petit frère était dans le coin.

Sam sourit à son aîné, sincèrement content de le voir. Il ne pouvait s'empêcher de se faire du souci pour lui. Derrière ses airs bourrus, le fermier souffrait terriblement d'un drame qui le hantait chaque seconde depuis trois ans. Le jeune pompier craignait toujours qu'il ne perde pied, et que son heureuse nature ne perde au profit du désespoir, toujours à l'affût derrière ses yeux bleu très clair.

- Madame a fait un malaise ? demanda-t-il d'un air soucieux, ses énormes mains s'accrochant à ses hanches. Y a un problème avec le bébé ?

Le frère grimaça, ses lèvres se retroussant dans un dégout manifeste. Il se gratta la nuque en jetant un regard à l'intérieur, là où des éclats de voix venaient de s'élever.

- Ben... On peut dire ça, ouais.

Tobby le regarda d'un drôle d'air, méfiant. Il sentait les problèmes dans le malaise et la répugnance de son frère, il sentait quelque chose de pas net et cela le dérangeait. Non pas qu'il soit un proche ami des riches Williamson, dont il était l'un des fournisseurs en viande et pour qui il rendait de temps à autre de menus services en remplacement. Il appréciait la beauté, l'amabilité de madame et le sérieux juste de monsieur.
Il s'approcha de Sam et lui secoua l'épaule.

- Allez, dis-moi c'qu'il y a.

Le jeune homme savait qu'il ne risquait rien à raconter ça à Tobby, qui avait toujours été loyal, simple et prompt à la défense des faibles. Il lui raconta ce qu'ils avaient trouvé là tandis que des hurlements de tigresse les raidissaient dans leurs vêtements.

- On m'a demandé de sortir, parce que le chef voyait bien que ça me rendait malade, ajouta-t-il avec tristesse. Cette pauvre petite fille... Elle est encore vivante tu t'rends compte ? Elle doit bien tenir à la vie ! Y a un psy qui est arrivé tout à l'heure, et là c'est le mari en personne qui est venu. Personne n'arrive à lui faire entendre raison. Elle est comme... Comme folle, en fait. Tu verrais comme elle prend le bébé... Elle le serre contre elle, le secoue, l'écrase... Il baigne dans sa merde depuis trois jours sans pouvoir boire correctement son lait, et elle elle refuse même qu'on le touche... Ca me dégoûte.

Tobby lui frotta l'épaule, silencieux mais compatissant.
C'était subtil, cependant dans ses calmes yeux pâles quelque chose avait changé. L'eau clapotante et paisible s'était glacée. Lorsque Williamson sortit de la maison en nage, échevelé et hagard pour fumer une cigarette d'une main tremblante, il lâcha le pompier et s'approcha du maître de maison.

- J'peux vous parler ?

*

Si la proposition de Tobby Grave sidéra la plupart des personnes présentes, notamment celui à qui il la fit, il n'y eut personne pour s'opposer à lui. Qu'aurait-on répondu ? La situation était critique, si ce n'était pas dramatique ; Williamson s'épongea le front lorsque sa femme, clouée à un brancard et baîllonnée de force, passa devant lui en vociférant comme un démon. Jamais elle ne pourrait reprendre le travail dans un état pareil, et d'après le psychologue qui la regardait partir d'un air d'autoroute, elle n'était pas prête d'en changer. C'était un homme discret. Il ne ferait pas de vagues et ne ferait pas de chantage. Il proposa même de ne pas recevoir d'argent. Le père se rebiffa, bafouillant qu'il était hors de question de renier sa fille, responsable de la dépression de Mary ou pas. Il pensa à tous ces regards tournés vers lui, emplis d'un jugement qui le mettait fort mal à l'aise ; s'il abandonnait sa fille à Tobby comme il le suggérait, on le mépriserait, s'il ne le faisait pas, on le huerait.

- Si vous voulez, j'peux la prendre que la semaine, et vous la laisser le week-end. J'comprends qu'ça vous peine de passer la main, mais penser à la petite.
- Quel serait votre avantage, à vous ?

Tobby haussa ses larges épaules.

- Ma femme et mes quatre enfants sont morts dans un accident il y a quelques années. J'ai plus personne d'autre que mon frère, qu'est là. J'sais m'occuper des mômes, et vu que vous avez été toujours été réglo avec moi, j'vois pas d'raison de pas vous aider. En plus, comme j'vous l'ai dit, j'adore les enfants.

Williamson poussa un profond soupir.

- Votre proposition me touche, M. Grave. Si vous n'y voyez aucun inconvénient, je suis d'accord pour que Dawn vive avec vous la semaine. Nous essaierons, elle et moi, d'avoir une vie de famille normale le samedi et le vendredi (il sourit tristement.) Je vous remercie. Être père m'a toujours un peu effrayé, et maintenant que ma femme... Enfin, vous comprenez. Vous me sauvez la mise.
- C'est à moi d'vous remercier, monsieur. Vous m'offrez un rayon de soleil que j'croyais plus voir de ma foutue existence.

On lui apporta le bébé, qui avait été nourri, lavé, changé et dormait dans une couverture. Il la trouva belle comme un chaton à peine né, la prit entre ses bras puissants et demanda qu'on charge ses affaires dans son pick-up. Tout le monde s'exécuta docilement.
Williamson ne put détacher des yeux le fermier, grand, costaud et paisible qui berçait sa fille tant il était hypnotisé. Alors c'était à ça que cela devait ressembler, un père câlinant son enfant ?...


Dernière édition par Dawn R. Williamson le Lun 21 Mar - 18:52, édité 4 fois


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 18:26

Histoire


• Partie III



Angels don't need to justify themselves. You don't.


Dawn Rose Williamson [FINI] Webhailey151



Cela dura trois ans.

Trois ans durant lesquels Tobby éleva la fille qui n'était pas la sienne, la faisant marcher pour la première fois sous le regard placide des vaches, faisant l'avion avec la cuiller pour la faire manger et à courir deux heures durant avec l'enfant perchée sur ses épaules... Il passait ses journées avec elle, à sa demande ; Dawn refusait de le quitter, pleurant et tremblant de peur cachée sous son lit s'il la laissait derrière lui. Il la prenait toute ensommeillée avec lui pour traire les vaches, lui montrait la trayeuse électrique en lui expliquant son fonctionnement, riait devant ses paupières mi-closes. L'homme adorait son intelligence critique, son rire angélique, ses cheveux blond pâle flottant derrière elle quand elle courait. Rose l'aimait de tout son coeur ; il était seul à pouvoir la faire dormir dans ses bras, le seul dont elle réclamait l'attention et l'affection, le seul à qui elle adressait même la parole.
Les week-ends étaient des jours haïs.
Le vendredi, la petite était taciturne, renfermée et triste. Son père adoptif n'était pas gai lui non plus, et cachait sa mélancolie derrière un travail plus acharné - hargneux - que d'ordinaire. Dawn le regardait faire en silence, sa bouche plissée et les bras croisés, comptant les heures qui la séparaient de son passage aux Enfers.
Tobby la menait chez ses parents. Sa mère, qui exigeait leur arrivée à 18 heures précises, se mettait à détruire les bibelots et à hurler dans la maison s'ils avaient la moindre minute de retard. Rien qu'en approchant de la demeure, l'enfant devenait si angoissée que c'en était un supplice de l'entendre trembler sur son siège. Le fermier crispait ses mains sur le volant, faisant gémir le cuir pour ne pas faire demi-tour. La mère se précipitait dehors en robe de chambre, un peignoir hâtivement jeté sur ses épaules maigres. Un sourire immense éclairait son visage, ses bras étendus dans l'attente impatiente d'une étreinte, et elle criait dans une joie déplacée :

- Dawn ! Dawn, ma rose, ma chérie !

Et dans ces piaillements terrifiants on percevait l'ordre, plus que la demande, de s'approcher.
Tel un condamné à mort, l'enfant sortait de la voiture, s'approchait de Tobby pour lui dire au revoir... Et sentait des mains crochues la happer en arrière en gémissant de bonheur sans pouvoir effleurer sa peau chaude. S'ensuivaient deux jours de torture enfermée dans la prison maternelle ; sans cesse agglutinée à elle, Mary refusait de sortir, la forçant même à se cloîtrer avec elle dans l'obscurité de sa chambre contre son corps squelettique. Des heures durant, l'enfant se laissait faire calmement, essayant d'ignorer son ventre criant famine ou l'odeur de transpiration qui l'incommodait. Son père essayait de temps en temps de faire quelque chose, mais la violence de la réaction le désemparait. James n'était pas haï par sa fille ; elle lui lançait parfois des regards étonnamment maturs, lui ordonnant en silence de laisser tomber et de fuir ce tombeau. Elle le comprenait. Après tout, ils étaient tous deux condamnés à subir le joug de cette folle...
Quand Tobby venait récupérer Dawn le dimanche soir, il devait attendre parfois jusqu'à deux heures du matin que Mary arrive à lâcher sa chose. A cet effet, deux gardes du corps blasés étaient appelés chaque semaine pour arracher l'enfant à sa mère, qui criait, rugissait et tendait des doigts maigres en avant, la folie et la peur déformant son visage autrefois magnifique. L'homme prenait la petite fille sur ses genoux, conduisait en lui parlant ou en chantant, et elle s'endormait en sanglotant de soulagement.

Puis, comme toute machine diabolique vouée à l'échec, l'engrenage se grippa.

Tobby venait de se garer devant la maison des Williamson. Dawn portait un jean usé, un joli haut rose pâle avec des roses blanches et un manteau en fausse fourure blanche. On aurait cru une poupée avec ses cheveux nattés... Le fermier était brisé. Il en avait assez de déposer chaque fois la petite fille dans un lieu de supplice. Elle sentit son hésitation, levant vers lui son visage de porcelaine.

- Tobby, ramène-moi à la maison, s'il te plait, murmura-t-elle.

L'homme se mordit la joue de toutes ses forces pour ne pas dire ce qu'il avait envie. Un goût métallique envahit sa bouche.

- C'est ici, ta maison, Rose chérie. Ta mère...
- Je t'en supplie. Je ne veux pas retourner la-bas. Laisse-moi rester avec toi...

De petites mains aggripèrent son bras.

- Ces gens, je ne les connais pas... C'est toi, mon papa... S'il te plait, Tobby... Emmène-moi !

L'homme se pinça l'arête du nez, son torse se secouant dans un tremblement.
L'enfant arrondit la bouche, se jeta presque sur lui et écarta son chapeau qui lui tombait devant le visage. Sa belle figure se troubla.

- Tu pleures ?...
- Non, non, voyons, je ne pleure pas, mentit Tobby en reniflant bruyamment, cherchant des mouchoirs dans la portière de la voiture. Tout va bien. Va voir ta mère, elle t'attend.
- Papa...
- Arrête, Dawn, ne m'appelle pas comme ça, c'est suffisamment...
- GRAVE ! VOUS VOULEZ VOLEZ MA FILLE, C'EST CA ? SORTEZ DE LA VOITURE ET ELOIGNEZ-VOUS TOUTE DE SUITE D'ELLE !

Le hurlement s'accompagna d'un vacarme qui fit sursauter violemment les passagers. La respectable épouse Williamson venait littéralement de se projeter contre le pick-up, lui donnant de grands coups de poings et vociférant d'une voix suraigue. Tobby jeta un rapide coup d'oeil à l'horloge : 18h09. Dawn tremblait comme une feuille, des larmes coulant sur ses joues fraîches. L'homme la prit contre lui, sur ses genoux, cherchant du regard le père ou les gardes du corps.
On apprendra plus tard que celui-ci avait été appelé au chevet de sa mère, mourante.
Mais pour le moment, Mary se déchaînait sur le véhicule.

- Non, non, je t'en supplie, arrête, arrête maman, gémit Dawn en pleurant dans le cou de Tobby. Arrête, tu vas la casser, je vais sortir, laisse-moi lui dire au revoir, et je viens...
- VOUS NE ME LA VOLEREZ PAS ! ORDURE ! CUL-TERREUX ! VOUS AVEZ PERDU VOTRE FAMILLE PAR VOTRE FAUTE ALORS VOUS VOULEZ LA MIENNE HEIN ? JE NE VOUS...

Il y eut un flottement lorsque, sortant de la voiture sans prévenir, le fermier prit la femme au dépourvu. Pour la première fois de leur vie, les deux filles présentes virent la colère assombrir les traits de l'homme, donnant une expression terrifiante à sa figure marquée.

- Enfin ! Vous avez...
- Taisez-vous.

Mary se tut, curieusement.

- Je vais reprendre Dawn avec moi.
- Vous...
- Et vous n'avez pas votre mot à dire ! rugit-il, l'enfant nichée contre lui.
- VOLEUR ! VOLEUR ! ASSASSIN ! VOUS VOULEZ MA MORT, C'EST CA ? AVOUEZ !

Elle se jeta sur Tobby, qui fut prit au dépourvu et lui permit d'atteindre la petite fille. Ses doigts arrachèrent le manteau blanc, tirant vers elle, un rire dément échappant à ses lèvres. Le fermier tenta de la repousser, mais elle touchait (ou plutôt giflait) l'enfant...
Le hurlement de désespoir qui s'ensuivit eut comme un air de sentence. Le sort de Mary Williamson était arrêté...
Les pompiers qui arrivèrent en fanfare trouvèrent la femme avachie, inconsciente, son corps dans un état presque maladif, grisâtre et mou. Ce ne fut que plusieurs semaines plus tard que l'on arriva à la sortir du coma, et jamais plus on n'arriva à la faire ne serait-ce que se lever de son lit. Ou aimer. Ou rire.

Tobby discuta avec le père de Rose, qui accepta très vite de lui laisser la garde complète et perpétuelle de la fillette. Il lui demanda néanmoins si lui ne sentait pas les effets de l'ambroisine ; le fermier voulut des explications, il les eut. Cela ne changea nullement son amour pour l'enfant, le renforça au contraire. Il supposa que s'il ne ressentait qu'une joie très douce, un bonheur très simple avec Dawn, c'est que sa peau était très épaisse, son odorat presque anéanti par quelque mésaventure.

Dawn Rose Williamson put enfin connaître ce qu'on appelle une enfance.


Dernière édition par Dawn R. Williamson le Lun 21 Mar - 18:56, édité 3 fois


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 18:38

Awwww bienvenue pupuce ! 33


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 18:39

Merci 12


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 19:09


    WAOW ! ça, c'est ce qu'on appel de l'histoire *0*
    bienvenue à toi fillette Wink


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 19:10

Ho merci beau et gentil Carter 07


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 19:38

Bienvenue ou plutot re bienvenue ^^
le texte dans ton profil est un peu long et n'a pas trop sa place ici, pourrais tu changer et dire juste que tu es en primaire ou autre ?^^


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 19:40

Oui ^^ je vient de le changer ^^


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 19:42

Bienvenue !! Amuse toi bien parmi nous Very Happy


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 19:43

Merci 01



Zac Efron 03


Un lien, obliger ^^


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 19:48

Bienvenue sur le forum. Ton histoire est très intéressante et je dois avouer que la frimousse de la célébrité choisie me fait craqué. Elle est que trop adorable !

J'espère que tu te plaira parmi nous ! =)


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 19:49

Ho c'est gentil ^^

Bien sur que je vais me plaire ^^

Un lien????? 20


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyLun 21 Mar - 21:29

Bienvenue sur le forum !!
Wooowww !!! Ça c'est ce qu'on appelle une présentation complète ! oO

Amuses-toi bien parmi nous ! 08


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyMar 22 Mar - 11:54

Merci Cameron 06



Elena j'ai fini ^^


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyMar 22 Mar - 14:09

Bienvenue parmis nous <3


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyMar 22 Mar - 14:47

Merci ^^


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyMar 22 Mar - 16:18

Bienvenue jolie petite fille . 12


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyMar 22 Mar - 18:19

Merci Stefan 12


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyMar 22 Mar - 19:18

quelqu'un t'a validé ?


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    Sweety fondatrice.
    All I need is U ♥




▌MESSAGES : 2809
▌A MYSTIC DEPUIS : 10/11/2009
▌AGE DU PERSO : 18 ans
▌SITUATION : En couple
Dawn Rose Williamson [FINI] 110508120110950993

▌EMPLOI/ETUDE : Etudiante 2ème année


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♥ I'M NOT ALONE :
♥ MY SECRET :

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http://www.vampirediariesrpg.com
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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyMar 22 Mar - 19:32

Ba je suis dans les validé !! Je croyais que c'était toi scratch


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyMar 22 Mar - 20:04

Non c'est pas moi ^^ Quelqu'un à du faire l'erreur car tu avais déjà ta couleur par rapport à ton ancien perso


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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] EmptyMar 22 Mar - 20:06

Ho ^^




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MessageSujet: Re: Dawn Rose Williamson [FINI] Dawn Rose Williamson [FINI] Empty



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